vendredi 25 février 2011

Pondichéry…


Je ne vais pas spécialement m’étaler sur la ville de Pondichéry qui est sympa pour se promener manger un pain au chocolat, emprunter la rue Saint Louis ou le quai d’Ambour, se promener en bord de mer, faire du shopping… mais sans grand intérêt à part profiter du calme et d’une ville à taille humaine.

J’ai en revanche fait une expérience (on va appeler ça comme ça) car j’ai dormi deux nuits dans un ashram. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » me direz-vous…hé bien c’est un concept assez spécial. Les gens viennent s’enfermer dans les ashrams pour une durée plus ou moins longue (en général une dizaine de jours) pour méditer, faire du yoga, profiter du silence, réfléchir sur eux même…tout plein de préceptes que j’ai du mal à comprendre…

Les ashrams obéissent à des règles plus ou moins strictes. Le nôtre (créé par Aurobindo et « la Mère ») n’était pas très très sévère mais tout de même…retour dans l’enceinte de l’ashram avant 22H30 (après les portes sont fermées tu dors dehors), ne pas parler dans les couloirs, ne pas fumer ni boire d’alcool dans l’enceinte de l’ashram (un petit panneau était en bas de notre escalier avec la citation suivante : « soyez gentils avec les personnes qui fument et qui boivent elles ne seront pas parmi nous très longtemps »), ne pas parler dans la salle à manger (tout le monde le fait quand même), ne pas parler dans le jardin…vous imaginez à quel point ça a pu me plaire !!! Et encore cet ashram est tolérant dans certain les gens n’ont même pas le droit d’échanger un regard et il faut faire des travaux pour le bien de la communauté…

Chaque chambre avait un nom, la nôtre, numéro 78, s’appelait « simplicity », dans chaque chambre il y a le portrait d’Aurobindo et de la Mère, sur les tables de la cantine il n’y avait pas de menu mais des phrases de philosophie de bas étage pouvant comme dirait Sarah « être sortie tout droit d’un  livre de Marc Levy », il y a une pièce pour lire (où on ne doit pas parler évidemment) une pièce pour méditer…bref je ne vois pas l’intérêt de venir jusque-là pour s’enfermer et penser à je ne sais pas quoi d’ailleurs car 10H/jour c’est beaucoup. Autant rester chez soi et faire l’ermite pendant une semaine !!!

La plupart des gens qu’on a croisé avaient l’air bien perchés, trouver la sérénité et une sorte d’accomplissement psychologique en se coupant du monde qui nous entoure je n’y crois pas trop, c’est de la masturbation intellectuelle tout au plus...
Bon je ne suis peut-être pas très tolérante et au final chacun voyage comme il veut et utilise son temps comme il le souhaite, mais pour moi un voyage ça passe avant tout par le partage, les rencontres, en prendre plein les yeux, échanger, errer sans avoir une destination précise et avoir la bonne surprise de trouver un petit marché au détour d’une rue, jouer avec un enfant sur un bout de trottoir, manger un parota enveloppé dans un papier journal, s’émerveiller devant un coucher de soleil, apprendre quelques mots de la langue du pays/de la région où on se trouve, découvrir des odeurs nouvelles, prendre le bus avec les locaux, se perdre, être réveillé par le chant d’un Imam dans une mosquée ou les percussions d’un temple hindou, rire, boire une bière bien fraiche en en de bonne compagnie…bref vous comprendrez qu’à part y avoir dormi je n’ai pas passé beaucoup de temps dans l’ashram et je finirai sur une citation de Bertrand Cantat qui m’est venue à l’esprit plusieurs fois pendant ces deux jours «
Si nous tous embarqués sur la même planète, on est décidément pas du même monde...».

1 commentaire:

  1. La maman de Maï-Lan fait des expériences de ce genre. Elle m'y invite, mais bon!je préfère ta philosophie.
    Bisou

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